Synopsis
« Un drôle de film sur la mode avec un belge dedans... »
En Belgique, on parle de langues multiples et de mélanges, mais aussi d’absence de langage commun. Il n’y a pas d’héritage auquel on peut s’identifier par ricochet. Pas de figure paternelle, pas de héros, pas de tribun, laissant ainsi la place à des identités diverses qui se mêlent.
Il y a en Belgique une acceptation du “babélien”, de faire partie d’un puzzle multicolore. De sortir d’une appartenance à un pays, une région, de se reconnaître dans ce mélange des langues et des cultures.
Les créateurs belges ont inventé leur langage, parfois il est excentrique, parfois simple ou pur. Ils mettent leur travail en avant, plutôt qu’eux-mêmes. Ils se cachent derrière leur nom ou leur marque, s’expriment rarement, on ne les reconnaît pas dans la rue.
En 2009, Jean-Paul Lespagnard gagne deux prix au prestigieux Festival International de la Mode à Hyères.
Autodidacte et belge, Jean-Paul Lespagnard marque les esprits et secoue le monde de la jeune création grâce à une collection délirante inspirée de frites et de femmes cow-boy prénommées Jacqueline...
Jean-Paul cherche à créer sa marque et surtout à monter sa société. Les partenaires financiers se font rares en période de crise. Même si les designers belges sont reconnus et en nombre à la semaine de la mode à Paris.
Jean-Paul Lespagnard porte un regard décalé et joyeux sur ses origines et sur le monde, c’est devenu sa marque de fabrique.
Lorsqu’on parle des créateurs, on ignore souvent que pour atteindre le luxe et l’excellence, il a fallu jouer des coudes, être tenace, voire utopiste !
La mode, c’est une saga sans fin, ça peut être à la fois une tragédie et un conte de fée, souvent c’est les deux à la fois.
Ce parcours du combattant ne semble pas effrayer Jean-Paul, sa culture populaire, son humanité et son talent finiront par le propulser sur le devant de la scène.